Le kakamoukou est un incontournable de la cuisine mahoraise. C’est un plat ancien qui occupe une place importante dans la cuisine mahoraise car il est facile à réaliser. Il s’agit d’un plat de poissons à chair tendre mijoté, parfumé aux épices, aux herbes, fruité, donc riche en saveurs. Les morceaux de poissons sont placés dans une marmite, on y ajoute les épices et les fruits. La cuisson est lente afin que les poisson s’imprègnent de tous les ingrédients. Ainsi les poissons sont tendres, humides et délicatement parfumés. Les fruits utilisés dans la cuisson du kakamoukou sont: la mangue verte, le bilimbi, le tamarin, la prune de Cythère. En général ce plat est servi avec des légumes comme les bananes, les maniocs, les songes ou ignames. La dorade coryphène, les poissons-perroquets, les capitaines, les mérous et les barracudas sont des poisons dont la chair reste tendre. Ces poissons conviennent à la préparation du kakamoukou. Un plat à consommer sans modération.
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L’île de Mayotte abrite diverses cultures maraîchères et vivrières. Ainsi la cuisine mahoraise suit les saisons. Les repas sont préparés en fonction de ce qu’on cueille dans les champs comme les pois du cap, les ambrevades, les ambériques, les mangues vertes, les maniocs… Les différents bananiers donnent des fruits toute l’année.
L’slam a influencé le mode de vie des mahorais en imposant un abattage rituel des animaux , l’interdiction de consommer de la viande de porc et de l’alcool.
Comme marque traditionnelle d’hospitalité, il est de coutume d ‘offrir une tisane aux personnes qui viennent rendre visite le matin, et le midi, c’est plutôt le batabata avec du poisson, du poulet ou de la viande de boeuf. D’ailleurs, lorsqu’on cuisine à Mayotte, on met une quantité toujours plus importante si les amis passent, la famille, etc….
Mayotte est connu pour la beauté de son lagon et les “brochettis”. Les “brochettis”désignent aussi bien le lieu que le plat qui est cuisiné. On en trouve sur toute l’île, les “brochettis ouvrent vers dix heures du matin et ferment le soir avant minuit.
Le “bazarri” (le marché) sont d’autres lieux de la culture culinaire de Mayotte. Ces lieux animés et envoûtants sont riches en couleurs et en senteurs et proposent les nombreux ingrédients nécessaires à la préparation des repas. Ainsi les bâtons de cannelle sèche, les clous de girofle, les cardamomes côtoient les mangues, les corossols,les bananes ainsi que l’essence d’huile de coco, les citrons confits avec ou sans piment et autres condiments, les sacs de farine de riz, de maïs et de sorgho, les ustensiles de cuisine en bois, les récipients en terre cuite avec leur couvercle plat et des objets spécialement conçus pour les fêtes telles que les mariages, les fiançailles…
Les brèdes sont des feuilles comestibles qu’on utilise dans la cuisine mahoraise, anjouanaise, mohélienne, comorienne, réunionaise, malgache, rodriguaise, mauricienne, et dans d’autres pays… Elles se prêtent à bien des recettes, en soupe, potage, bouillon, fricassé, en sauce, et au lait de coco. Elles sont servies avec du riz et du rougail tomates.
Elles s’accordent avec les poissons, le boeuf, le poulet, crevettes et langoustes…
Les brèdes sont délicieuses en tarte avec du saumon ou nature. Si vous faites une tarte, cuire les brèdes au préalable!
Certaines peuvent être utilisées crues dans une salade en petite ou grande quantité. Je vous en dis plus bientôt….
Les bouillons de brèdes morelles et mouroungues sont recommandées pour soigner les maux de ventre et redonner de la force.
Les brèdes sont bonnes pour la santé, elles sont riches en vitamine A et C.
A consommer sans modération!
La cuisine mahoraise est colorée et savoureuse. Elle est parfumée d’épices et de divers aromates. C’est une véritable fête des sens: saveurs parfumées, épicées, sucrées et salées. Plats de poissons aux fruits, riz au lait de coco, bouillons de brèdes, pâtisseries croustillantes, rougails et sauces épicés.sont le reflet d’une cuisine qui témoigne des diverses cultures.
Situé au sud-est de l’ Afrique, Mayotte est posé sur l’océan indien dans l’archipel des Comores à mi-chemin entre l’Afrique et Madagascar au nord-est du Canal de Mozambique. Mayotte est à la croisée des chemins et bénéficie des influences culinaires africaines, malgaches, et arabes. Par leur activité commerciale dans l’océan indien, les commerçants musulmans arabes apportent les épices ainsi que l’islam et certains interdits alimentaires.
Mayotte est un pays d’une grande diversité culturelle et de produits. Une terre de contrastes où cohabitent tradition et modernité, villages en bord de mer, forêt luxuriante, une agriculture riche, et une mer nourricière. La gastronomie mahoraise reflète cette diversité.
A Mayotte, on mange trois fois par jour.
Le matin, on mange de l’ankera (repas de la veille), du soussouwa (riz blanc bouilli), anpangou (du riz brûlé), ou on boit de la tisane (écorce et feuille de canelle, la citronelle, feuille de giroflier, de la baume…). Cependant, le petit déjeuner n’est pas de rigueur.
Au déjeuner, on consomme du bata bata (bananes, maniocs et fruits à pain bouillis), accompagnés d’ailes de poulet, de kakamoukou (soupe de poisson avec du curcuma, de l’oignon, de l’ail, des bilimbis, du poivre noir, basilic, du citron), du kangué (il s’agit de jarret de boeuf qu’on laisse mijoter longtemps avec de l’oignon), des poissons frits, kouwadza lokou (on cuit le poisson avec un grand verre d’eau, on ajoute du tamarin ou du jus de citron), ou de pwédza (le poulpe est grillé ou on le fait cuire lentement avec des épices).
On accompagne ces plats avec des condiments tels que les achards de citrons, mangue, du piment écrasé avec du jus de tamarin, du piment nature ou du rougail de tomates.
Le repas du soir se compose souvent de soupe de brèdes (morelles, mourongues, petsay, mafane, amaranthe, pissenlit, brèdes de patate douce, brèdes citrouille, brèdes manioc au lait de coco) accompagnées de riz. Ce sont de bons plats légers, les brèdes ont chacune leur goût et se marient bien avec les viandes, poissons et crustacés. Et on peut les mélanger entre elles, c’est un délice!
Les soupes à base de poissons, de boeuf et de poulet font partie aussi des mets du soir.
On mijote des plats au lait de coco à base de différents légumes, légumineuses, fruits, brèdes, viandes ou de poissons et crustacés.
Occasionnellement, on déguste des coquillages (les nérites, les coques, les chitons) cuits en soupe ou mélangés avec du riz bouilli avec quelques brèdes.
Lors des fêtes religieuses ou mariages, on consomme du mouton, du zébu ou de la chèvre qui proviennent de Mayotte. La cuisson de ces viandes dure plusieurs heures. Le lait de zébu accompagné le riz au lait de coco est un plat très apprécié lors de ces manifestations! Miam!
Karibou!
(On utilise cette expression pour inviter une personne à venir chez soi ou pour partager un repas.)